De l’homophobie dans les communautés noires américaines

, par bell hooks

Lire aussi : En guise d’introduction : à propos de bell hooks, du féminisme, des noirs, des gays et de la France, par Lapeg

J’étais récemment chez mes parents pour une réunion de famille, quand j’ai entendu mes nièces et neveux, tous adolescents, exprimer leur haine des homosexuels. Ils affirmaient qu’ils ne pourraient jamais aimer une ou une homosexuel/le. Je leur ai répondu “Vous aimez déjà des gens qui sont gays, alors arrêtez de raconter n’importe quoi !” Ils voulaient savoir qui. J’ai ajouté : “Ce n’est pas important. S’ils voulaient que vous le sachiez, ils vous le diraient. Mais vous feriez bien de réflechir aux conneries que vous racontez et de vous demander d’où elles viennent.”

Leurs intenses expressions de haine m’avaient étonnée et apeurée, et plus encore même, lorsque j’imaginais la douleur qu’auraient ressentie nos proches gays s’ils les avaient entendus parler. A leur âge, nous n’aurions jamais eu le culot de faire ce genre de commentaire. On n’avait pas le droit de dire des choses négatives ou hostiles sur les personnes qu’on savait être homos. On connaissait leurs noms, leurs préférences sexuelles ; c’étaient nos voisins, nos amis, des membres de nos familles. C’étaient nous—une partie de notre communauté noire.

Dans notre petite communauté noire ségréguée où pour beaucoup nous étions pauvres, où trouver du travail était difficile, les homos que nous connaissions ne vivaient pas dans une sous-culture séparée. L’importance de la pauvreté est à souligner : elle créait un contexte social où les structures de dépendance étaient cruciales à la survie quotidienne. Les nécessités économiques couplées au racisme blanc omniprésent, ainsi que la joie de vivre entouré des noirs qui les connaissaient et les aimaient poussaient nombre d’homos noirs à vivre près de leur famille et de leur maison natale. Cela impliquait aussi que les homos trouvent une manière de vivre leurs préférences sexuelles dans les limites de circonstances rarement optimales, quel que soit le soutien dont ils aient pu profiter. Dans certains cas il fallait donc vivre sa vie sexuelle dans le placard. Dans d’autres familles, celle-ci pouvait s’exprimer plus ouvertement.

L’homophobie exprimée par mes nièces et neveux ainsi que la supposition de nombreux cercles féministes selon laquelle les communautés noires seraient plus homophobes et plus opposées aux droits pour les homos que les autres communautés des Etats-Unis m’ont poussée à écrire cet article. J’ai un temps pensé l’intituler « de l’homophobie dans la communauté noire ». Cependant c’est la notion même qu’il existe une seule communauté noire monolithique qu’il faut questionner. Il y a différentes communautés noires ; les expériences de vie urbaines ou rurales créent de grandes diversités de culture et de mode de vie.
J’ai parlé avec des noirs ayant grandi dans des communautés du Sud des Etats-Unis où les homos pouvaient exprimer ouvertement leurs préférences sexuelles et participaient pleinement à la vie de la communauté. J’ai aussi parlé à des gens qui m’ont dit exactement le contraire.
La communauté dans laquelle j’ai grandi pratiquait deux poids, deux mesures. Les homosexuels étaient généralement connus, on parlait d’eux, considérés positivement et jouaient des rôles importants dans la communauté ; mais les lesbiennes quant à elles étaient vues de manière exclusivement négative, et les femmes identifiées comme lesbiennes étaient généralement mariées. Souvent, l’acceptation de l’homosexualité masculine était rendue plus facile par les privilèges matériels : les homosexuels riches faisaient partie de l’élite économique de la communauté, et on leur accordait le respect généralement accordé aux membres de ce groupe. Ce n’était pas le cas pour les femmes.

A cette époque l’homophobie à l’encontre des lesbiennes était enracinée dans la croyance morale et religieuse selon laquelle les femmes se définissaient en tant que telles par la maternité. Les lesbiennes étaient considérées «  contre-nature » parce qu’elles ne participaient pas à la maternité. Il n’y avait pas de lesbienne identifiée comme « parent », même si certains homosexuels étaient reconnus comme les parents de facto dans d’autres familles. J’ai parlé à des gens qui ont connu des circonstances similaires dans d’autres communautés noires. En général, une majorité des personnes plus âgées auxquelles j’ai parlé, élevées dans des petites communautés unies dans le Sud du pays, estiment que les différentes pratiques et préférences sexuelles y étaient tolérées et acceptées. Un homosexuel à qui j’ai parlé pensait qu’il était plus important pour lui de vivre avec le soutien d’une communauté noire où ses préférences sexuelles étaient connues mais pas nécessairement affirmées publiquement, que de vivre loin de chez lui dans une sous-culture gay où cet aspect de son identité pourrait s’exprimer ouvertement.

Récemment, une lesbienne noire de la Nouvelle Orléans affirmait fièrement que la communauté noire n’a jamais eu de « vendeuse d’orange comme Anita Bryant [1] qui passe son temps à attaquer les homos. » Son expérience de coming out avec une colocataire s’est passée de manière positive. Mais pour chaque anecdote positive sur la vie homosexuelle dans les communautés noires il y a une histoire négative. Cependant, ces histoires positives remettent en question l’idée que les noirs et les communautés noires sont nécessairement plus homophobes que d’autres groupes de notre société. Elles nous obligent aussi à reconnaître la diversité de l’expérience noire américaine. Malheureusement, il n’existe que peu d’histoires orales et d’autobiographies qui explorent les vies des homosexuels noirs dans les différentes communautés noires. Voici un projet de recherche à explorer si l’on veut comprendre la complexité d’être noir et homo dans cette société blanche, patriarcale et capitaliste. On entend plus souvent parler les homos noirs qui ont choisi de vivre dans des communautés à prédominance blanche, et dont les choix ont pu être justifiés par le harcèlement vécu dans les communautés noires. Mais on n’entend presque rien de la part des homos noirs vivant dans les communautés noires.

Les communautés noires sont perçues comme plus homophobes que les autres parce qu’il existe chez l’individu dans ces communautés une tendance à exprimer verbalement ses sentiments anti-gay. J‘ai parlé à un hétéro noir dans une communauté noire en Californie qui a reconnu que bien qu’il fasse souvent des blagues se moquant ou méprisant les homos, et ce visant à renforcer une certaine camaraderie en groupe réduit, dans sa vie privée il est le soutien principal de sa sœur homosexuelle. Ce type de comportement contradictoire semble très répandu dans les communautés noires. Cela suggère une ambivalence au sujet de la sexualité en général, à l’égard du sexe comme sujet de conversation, et sur l’ambivalence des sentiments et attitudes entourant l’homosexualité. Des structures variées de dépendances économiques et émotionelles créent des distances entre attitudes et actions. Une distinction doit cependant être effectuée entre les noirs exprimant ouvertement leurs préjugés contre les homosexuels et les blancs homophobes qui ne font jamais aucun commentaire contre les homos mais qui ont le pouvoir d’exploiter et opprimer les homos dans le cadre du logement, de l’emploi, etc. Les deux groupes se renforcent et se perpétuent l’un l’autre et, bien que l’on ne puisse ignorer ou sous-estimer ce fait, la vérité reste que la menace la plus dangereuse à l’égard des droits des homos n’émane pas des communautés noires.

JPEG - 11.9 ko
bell hooks

Il est plus que semblable que les attitudes homophobes peuvent être changées dans des environnements où elles n’ont pas été rigidement institutionalisées. Plutôt que de suggérer que les communautés noires sont plus homophobes que les autres pour ensuite les rejeter, il est important que les activistes féministes (et plus particulièrement les noires) examinent la nature de cette homophobie, pour la questionner de manière constructive (et apte à amener un changement). Les pratiques et croyances religieuses dans de nombreuses communautés noires promeuvent et encouragent clairement l’homophobie. Nombre de chrétiens noirs (comme les autres chrétiens dans notre société) apprennent à l’église qu’être homo est un péché ; ironiquement, ils tiennent souvent cette idée de la bouche de pasteurs eux-mêmes homosexuels ou bisexuels.
L’année dernière j’ai parlé à une pasteur baptiste noire qu, bien que se sentant concernée par les engagements féministes, exprimait une attitude très négative à l’égard de l’homosexualité parce que, m’expliqua-t-elle, la Bible enseigne que c’est mal. Cependant dans sa vie quotidienne, elle apporte soutien et réconfort à ses amis homos. Quand je lui ai demandé d’expliquer cette contradiction, elle m’a répondu qu’il n’y avait pas de contradiction, et que la Bible lui enseigne aussi d’aider les exploités et les opprimés, et de demander qu’ils soient traités justement. Pour elle, commettre un péché ne justifie pas qu’on soit exploité ou opprimé.
Les contradictions et l’homophobie qui sous-tendent ses attitudes indiquent qu’il y a grand besoin de religieux noirs progressistes aptes à examiner le rôle que jouent les églises noires dans la persécution des homos. Les membres de certaines églises de communautés noires doivent protester lorsque les services deviennent des plateformes où l’on enseigne l’homophobie. Souvent les individus écoutent passivement les pasteurs éructer contre les homos et, se disant avec un sourire que ces opinions sont amusantes et passées de mode, les écartent sans les contester. Mais si l’homophobie doit être éradiquée dans les communautés noires, ce type de comportement doit aussi être remis en question.

Récemment, comme suite à la sortie de la version filmée du roman d’Alice Walker La Couleur Pourpre et du livre lui-même nombre de noirs à travers les Etats-Unis parlaient de cette histoire (qui montre sous un jour positif deux femmes noires ayant une relation sexuelle), la notion selon laquelle l’homosexualité menace la continuation des familles noires a connu un regain de popularité. Dans certains cas des hommes noirs en position d’autorité, notamment dans les media, ont contribué à perpétuer cette idée. Tony Brown [2] annoncait ainsi dans un éditorial qu’ « aucune relation lesbienne ne peut remplacer une relation amoureuse positive entre une femme noire et un homme noir. » Ce serait une mauvaise lecture du livre de Walker et une preuve d’homophobie que quiconque puisse projeter dans cette œuvre l’idée que les relations lesbiennes sont une réponse de la "concurrence" aux rencontres hétérosexuelles. A vrai dire, Walker suggère exactement l’opposé.

Il y a quelques semaines je mangeais mon petit-déjeuner avec deux amies noires quand l’une d’entre elles affirma croire que les blancs encouragent les noirs à devenir homos pour diviser encore plus la communauté noire. Elle attribuait à l’homosexualité les difficultés rencontrées par nombre de femmes noires héterosexuelles dans la vie active à trouver des amants, des compagnons ou des maris. Après qu’elle eut fini mon autre amie lui répondit : « tu te rends bien compte qu’on ne va pas rester là à écouter tes conneries homophobes sans réagir. »
Nous lui avons rappelé que de nombreux homos noirs sont aussi des parents, et que par conséquent leurs préférences sexuelles ne menacent pas la continuation des familles noires. Nous avons souligné que beaucoup d’homos noirs ont des amants blancs, et que rien ne garantit qu’ils choisiraient des partenaires noirs s’ils étaient hétéros. Tout le monde devrait avoir le droit de choisir et de proclamer la préférence sexuelle la plus épanouissante, ajoutant que s’il est probablement vrai que des portraits positifs d’homos encouragent probablement les gens à considérer cela comme une préférence sexuelle ou un mode de vie viables, il était tout aussi vrai que l’hétérosexualité obligatoire est bien plus régulièrement défendue. Nous devrions tous lutter pour créer un climat de liberté d’expression sexuelle.

Nos arguments ne l’ont pas immédiatement persuadée, mais au moins nous lui avons donné d’autres perspectives à prendre en compte. Les gens qui soutiennent les droits civiques des homos dans les communautés noires doivent reconnaître qu’une éducation des consciences en expliquant et critiquant les stéréotypes est nécessaire à l’éradication de l’homophobie. Un mythe fondateur à explorer et déconstruire est l’idée selon laquelle l’homosexualité est un génocide pour les familles noires. En rapport avec cette question, les noirs doivent confronter la réalité de la bisexualité, et la mesure dans laquelle l’épidémie du SIDA dans les communautés noires est lié à la transmission bisexuelle du virus HIV.

Si l’on veut renforcer la solidarité entre les noirs au-delà des préférences sexuelles, il va falloir discuter de nos allégeances, d’autant plus que de plus en plus de noirs vivent en dehors des communautés noires. Tout comme les noires ont souvent à répondre à la question : qu’est-ce qui est plus important : le mouvement féministe ou la lutte de libération noire ? les droits civiques ou les droits de la femme ? Es-tu d’abord femme ou noire ? Les homos ont à confronter les mêmes questions. Vous identifiez-vous plus à la lutte pour votre groupe ethnique ou celle pour les droits civiques pour les homos ? Cette question n’est pas simple. Pour certains, elle se pose en de tels termes qu’ils doivent choisir l’un ou l’autre.

Dans un cas particulier, apprenant que leur fille était lesbienne, les parents n’ont pas questionné ses préférences sexuelles (lui disant qu’ils n’étaient pas idiots et qu’ils savaient qu’elle était homo), mais l’identité raciale de ses compagnes. Pourquoi des blanches et pas des noires ? Sa lesbianité, exprimée exclusivement dans des relations avec des blanches, était considérée dangereuse parce que perçue comme une distantiation avec son identité raciale.
On a peu écrit au sujet de cette lutte. Souvent, les familles noires qui acceptent et reconnaissent l’homosexualité ont du mal à accepter les relations interraciales. Entre lesbiennes noires, la question des noires qui préfèrent la compagnie de blanches est aussi âprement discutée, mais généralement en privé. Ces relations, comme toutes les relations intimes interraciales, sont influencées par les dynamiques racistes et l’hégémonie blanche. Les lesbiennes noires racontent souvent qu’elles s’ignorent lors de soirées où la majorité des noires présentes sont en compagnie de leurs amantes blanches. Malheureusement ce type d’incidents renforce l’idée selon laquelle on doit choisir entre solidarité ethnique et solidarité de préférence sexuelle, sans se soucier des différences de classe, d’appartenance ethnique ou d’opinion politique.

Les luttes de libération noires et homo sont toutes deux limitées quand ces divisions sont encouragées. Les hétéros et les homos noirs doivent combattre la politique de domination exprimée dans les types de sexisme et de racisme qui poussent les gens à croire qu’on ne peut soutenir qu’un type de lutte à la fois, ou que ces luttes ont des buts opposés. Nous devons toujours affirmer que notre lutte contre le racisme, note lutte pour nous remettre d’années d’oppression et d’exploitation sont inextricablement liées à toutes luttes de résistance—la lutte de libération homo incluse.

Souvent les noirs, et particulièrement les non-homos, s’énervent tout particulièrement lorsqu’ils entendent un homo blanc suggérer que la souffrance ressentie par les homos est similaire à celles ressentie par les victimes de l’exploitation et de l’oppression raciale. Il semble que ce besoin de mettre à égalité les histoires d’oppression homos et noires ressort plus généralement chez les blancs. Il est trop souvent vu comme une manière de minimiser les problèmes uniques des gens de couleur dans une société hégémonique blanche, en particulier ceux provenant du fait de ne pas avoir la peau blanche. Combien de discussions avons-nous eues où une personne non-blanche —noire— essaie d’expliquer à des blancs que bien qu’on puisse reconnaître que les homos de toutes couleurs subissent des harcèlements et souffrent de l’exploitation et de la domination, il existe aussi une différence significative du fait de la visibilité de la couleur de peau. Les attaques contre les homos arrivent souvent dans des situations où la préférence sexuelle est affichée—devant des bars gay, par exemple. Bien que cela ne diminue en aucun cas la souffrance des homos ou la peur que ce type d’actions génère, cela veut aussi dire que dans certaines situations ne pas s’identifier comme homo peut fournir le plus simple outil de protection et de survie.

La plupart des gens de couleur n’ont pas ce choix. Personne ne peut cacher, changer ou masquer sa couleur de peau. Les blancs, hétéros ou homos, pourraient faire montre de compréhension pour l’impact de l’oppression raciale sur les gens de couleur en évitant de présenter ces oppressions comme identiques, et en insistant plutôt sur la manière dont elles sont liées tout en étant différentes. Pareillement, quand des blancs essaient de rendre synonymes les agressions homophobes et les agressions racistes, ils détournent l’attention du dilemme bien particulier auquel les homos non-blancs ont à faire face, en tant qu’individus confrontés à la fois à l’homophobie et au racisme.
Souvent les homos noirs se sentent extrêmement isolés du fait des tensions racistes dans leurs relations avec la plus grande communauté homo majoritairement blanche, et les tensions homophobes dans la communauté noire. Il est parfois plus facile de répondre à ces tensions en se retirant des deux groupes, en refusant de participer ou de s’identifier politiquement aux luttes de libération de chaque communauté. En soutenant les noirs homos dans nos communautés ainsi qu’à l’extérieur, nous pouvons aider à réduire et changer la souffrance provoquée par cette double isolation.

Les attitudes concernant la sexualité et les préférences sexuelles sont en train de changer. Le fait qu’il existe des préférences et des pratiques sexuelles différentes a gagné une certaine reconnaissance. Il est inutile de croire que leur condamnation assurera que les gens n’expriment pas leurs préférences. Nombre d’homos élevés dans cette société homophobe luttent pour s’accepter eux-mêmes, pour retrouver ou gagner un noyau d’amour-propre et de bien-être constamment menacé et attaqué, de l’intérieur comme de l’extérieur. Cette situation n’est pas particulièrement vraie pour les homos de couleur. Il est essentiel que les hétéros noirs reconnaissent et respectent les difficultés de l’expérience noire homo, qu’ils fassent preuve de l’amour et de la compréhension indispensables à la construction d’une véritable communauté noire. Une manière de montrer cet amour réside dans l’opposition active et vigilante à l’homophobie. En reconnaissant l’union qui lie la lutte de libération noire à la lutte de libération homo, nous renforçons notre solidarité, élargissons la portée de nos allégeances et faisons avancer la résistance.

© bell hooks - 1989
© Traduction : alfred melanine 2007

Lire aussi : En guise d’introduction : à propos de bell hooks, du féminisme, des noirs, des gays et de la France, par Lapeg


Ce texte n’est pas sous licence libre.

Pour obtenir l’autorisation de le publier prière de contacter directement South End Press. Pour l’autorisation de publication de cette traduction merci de nous contacter : melanine@melanine.org.

Contrairement donc au reste du site, le texte de bell hooks n’est pas sous creative commons et ne peut être reproduit sans autorisation. Les contrevenants seront immolés en place publique après avoir été soumis à la discographie complète de Michel Sardou. Chanter la Marseille en duo avec Mireille Mathieu en respirant des gaz lacrymogène leur paraitra alors un châtiment juste et clément.

Notes

[1Anita Bryant. A l’origine chanteuse pop du début des années 60, elle devint célèbre notamment pour avoir chanté le jingle d’une publicité pour les oranges de Floride. Extrêmement religieuse, elle fonda dans les années 70 Save Our Children, une organisation visant à combattre l’influence homosexuelle sur les enfants...

[2Journaliste noir américain, engagé dans le combat pour les droits civiques dans sa jeunesse, maintenant membre éminent du Parti Républicain, adepte du libre-échange et ennemi juré de la menace franc-maçonnique.